Paroisse St Joseph – Kabare

Il y a exactement sept ans la Paroisse de Kabare célébrait son Jubilé d’argent ; c’était le 28 juillet 1998.  Il est possible que vieille de 82 ans, la paroisse de Kabare ne soit bien connue et située.  Ainsi, nous donnons ici un bref aperçu historique et une situation géographico-démographique.

            1.a

. Bref aperçu historique de la paroisse Saint Joseph de Kabare

L’origine lointaine de la Paroisse de Kabare remonte aux Pères COLLE et ORTH, tous deux missionnaires d’Afrique qui arrivèrent à Kabare en provenance de Karhongo (Nyangezi).  Ce fut en 1917.  Ils contactèrent le Mwami KASHUMO RUTAGANDA pour obtenir un terrain en vue de la construction d’une mission.  Le Mwami leur donna le terrain de Cirhwantale à Kagabi.  Le terrain étant petit, les Pères continuèrent les négociations afin d’obtenir un espace suffisant.

En effet, le Père Colle reçoit de la Mwamikazi (Reine Mère), Mwa Muhaya, la signature permettant ainsi la construction de la Mission à Irhondabyuhu.  Ce terrain d’environ 200 ha, abritera plus tard les écoles primaires de Kabare, Ciruko et Canya ; les écoles secondaires de Kamole et Lycée Canya ; l’hôpital de Mukongola, la REGIDESO-MURHUNDU ; le couvent des Sœurs de la Sainte Famille d’Helmet, le couvent des Frères Serviteurs de Jésus, le camp des enseignants, le camp des infirmiers.

La mission à Irhondabyuhu-Kabare ne fut officiellement fondée que le 02 juillet    avec comme premiers missionnaires les Pères COLLE,  Victor VUYLSTEKE et le Révérend Frère NICAISSE.  Mgr Victor ROELENS était alors Vicaire Apostolique du Haut Congo.  Grâce à leur zèle missionnaire et à leur esprit d’amour, d’abnégation, les missionnaires pionniers ne tardèrent pas à récolter les premiers fruits de leur dur labeur.  Ils baptisèrent les premiers chrétiens qui leur serviront d’appui important dans l’effort d’évangélisation.  Nous sommes en 1926.

Comme au début du Christianisme en plein empire romain, le Mwami  RUGEMA est baptisé le 06 janvier 1928.  A l’instar de l’empereur Constantin , sa conversion et son baptême entraînèrent une grande vague des conversions suivies des nombreux baptêmes parmi la population de Kabare.  Ce travail d’enracinement du message révélé à Kabare s’est poursuivi grâce aux nombreux serviteurs de Dieu qui se sont succédé dans cette vigne du Seigneur.   Du Révérend Père Pierre COLLe à Monsieur l’Abbé Adrien CISHUGI, la Paroisse de Kabare a connu 19 curés et 64 prêtres Vicaires et 4 frères ayant vécu avec les pères missionnaires.  Notons que les missionnaires d’Afrique ont cédé la paroisse de Kabare aux Prêtres autochtones en 1961 avec Monsieur l’Abbé Louis BURUME comme premier curé autochtone.  Tous ceux-ci ont exercé ou du moins exercent un travail appréciable au point qu’actuellement la paroisse de Kabare compte 106596 baptisés, 66398 confirmés 18767 mariages selon l’état actuel des registres du secrétariat.

Bien plus encore, la communauté chrétienne de Kabare a fait sienne cette exhortation du Seigneur : « Priez donc le Maître d’envoyer les ouvriers à sa moisson ».  Ainsi, parmi ses fidèles nombreux sont ceux – là qui ont répondu à l’appel du Seigneur.  C’est en 1951 que les fidèles de Kabare accueillent avec joie leur premier prêtre en la personne de Monsieur l’Abbé André MITUGA.  Ce dernier ouvrant ainsi la voie aux nombreuses vocations sacerdotales et religieuses.  Kabare a déjà  donné à l’Eglise universelle 19 PRËTRES.

A côté de ces vocations sacerdotales, nombreuses jeunes, filles et garçons ont embrassé la vie religieuse.  Ils sont disséminés dans diverses congrégations au Diocèse et en dehors du Diocèse.

L’on ne pourrait clore cet aperçu sans ajouter que la paroisse de Kabare est une véritable Paroisse- Mère.  Ainsi avec les nouvelles exigences pastorales, certains de ses anciens secteurs ont été érigés en Paroisse.  Il s’agit notamment de BUGABO (Bukavu), érigée en 1933 et connu sous le nom de la Paroisse sainte Thérèse, actuelle Paroisse de Burhiba.  Après viendront les paroisses suivantes : Ibanda (1948), Kadutu (1952), Mbagira en 1955 et Nyantende en 1960.  L’autre rejeton est la Paroisse de Murhesa, fondée en 1958.   De celle-ci naîtront les paroisses de Bunyakiri, de Kalonge et en partie la paroisse de Kavumu.

En définitive, signalons qu’actuellement, la Paroisse est constituée de huit secteurs dont IRHONDABYHU,Cibingu, Bushwira, Kagenge,Lwami, Bugobe, Mwera et Ludaha.  Elle a au total.  Elle a au total, 123 Communautés Ecclésiales Vivantes regroupées autour de 31 chapelles ou Mirhundu.  Telle est donc l’identité de la paroisse de Kabare.  Mais où est-elle située.

1.b

. Situation géographique et démographique

 La Paroisse de Kabare est située à l’ouest de la Ville de Bukavu à environs 25 Km.  Elle est en limite au Nord avec la Paroisse Saint Pie X de Murhesa, à l’Est avec la Paroisse Sainte Famille de Bagira, Saint Paul de Mbobero et Ciriri ; au sud par la Paroisse Sainte Bernadette de Walungu et la Paroisse de Mugogo.   A l’Ouest par la Paroisse de Kalonge et le secteur pastoral de Kajeje.

En 1922, l’année de sa fondation, elle était délimitée au Nord par la Paroisse de Mwanda, à l’Ouest par le territoire de Walikale, à l’Est par le lac Kivu et la Ruzizi, au Sud par les Paroisses de Nyangezi et Burhale.

La Paroisse de Kabare est située sur un plateau ayant une altitude moyenne de 1.925m et connaît un climat semblable à celui de toutes les régions environnantes : climat doux, tempéré et pluvieux avec une température moyenne de 18°C, font de ce milieu un coin agréable et envié par nombreuses personnes car bon à y vivre.

La Paroisse est traversée par la rivière de Murhundu sur laquelle on a construit un barrage alimentant l’usine de traitement d’eau potable (REGIDESO-MURHUNDU) et qui dessert la ville de Bukavu et les milieux environnants en eau potable.

La végétation est celle de la montagne et on y cultive des produits vivriers et maraîchers (oranges, carottes, poireaux, avocatiers, bananes et toutes sortes des légumes).  A cause d’une forte concentration et forte densité de la population, la terre n’est plus fertile et plusieurs personnes sont victimes de maladies de carences alimentaires.   A côté de cela il faut ajouter la situation sécuritaire précaire depuis que les bandes armées ont infesté le parc Kahuzi Biega.   Ces dernières font incursions dans les villages et razzient tout  ce qu’elles rencontrent sur leurs parcours.  L’on ne peut oublier de signaler que la population est marquée par certaines blessures causées par ces inciviques dont les viols, les violences faites aux hommes, les prises en otage des jeunes filles et femmes, les vols… suite à cette fracture du milieu beaucoup de familles ont dû s’exiler en ville, surtout dans la commune de Bagira.

AUTRES VOLETS DE L’ACTION PASTORALE

L’équipe apostolique

 Elle comprend actuellement l’équipe sacerdotale, la communauté des Frères Serviteurs de Jésus, celle des Frères du Pain de vie et les Sœurs de la Sainte Famille d’Helmet qui viennent de réouvrir  leur maison mère après une longue période de fermeture suite à l’insécurité.  Le travail apostolique est soutenu par 160 catéchistes bénévoles et 2 autres en formation.

1. Les mouvements d’action catholiques et groupes des prières

 A part certains mouvements et groupes des prières très anciens comme la légion de Marie, Xaverie, Ntagoma qui existaient déjà dans la Paroisse avant les années 1960 la plupart de ces mouvements et groupes, sont crées dans la Paroisse à partir des années 1970.   Nous pouvons citer :  Les Bakana-Nkana (veuves respectables), Fraternités, Charismatiques, Mouvement sacerdotal Marial, Elus de Dieu, Scouts, etc…

C.     Pastorale de développement

Tenant compte du nombre des centres de santé.  14 sous la supervision de la zone de santé, 1 hôpital avec maternité et centre nutritionnel.

S’agissant des écoles, la Paroisse de Kabare en compte 14 écoles primaires et 4 secondaires.   A cela s’ajoutent le centre d’encadrement des filles et femmes pour l’alphabétisation et le Centre de Transit et d’Orientation des Enfants soldats (CTO).

Enfin, il existe actuellement plusieurs organisations paysannes qui luttent pour la promotion intégrale de l’homme.  Elles sont encadrées par le C.P.D (Comité Paroissial de Développement) et C.P.J.P ( Commission Paroissiale Justice et Paix).